<strong>Les thérapies de remplacement de la nicotine (TRN)</strong> peuvent <strong>doubler</strong> les chances de réussite à 6 mois comparativement au placebo<sup><a href="/references#6">6</a>,<a href="/references#7">7</a></sup>

Nicotine et dépendance

La nicotine est la raison fondamentale pour laquelle les fumeurs deviennent dépendants des produits du tabac. Les processus pharmacologiques et comportementaux sous-jacents à la dépendance à la nicotine sont semblables à ceux en cause dans la dépendance à l’héroïne et à la cocaïne44. La nicotine accroît la libération de neurotransmetteurs dans le cerveau, particulièrement la dopamine, ce qui contribue à la régulation de l’humeur et du comportement (voir l’illustration ci-dessous)45. De plus, le tabac combustible inclut des composants autres que la nicotine, et on croit que ceux-ci renforcent la dépendance en modifiant les taux de neurotransmetteurs46.

Le niveau de dépendance dépend de la quantité de nicotine délivrée et de la façon dont elle est délivrée : plus la libération, le taux d’absorption et l’atteinte de concentrations élevées sont rapides, plus le potentiel de dépendance est important44.

human face with the labelled brain
  1. Récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine (nACh)

    La nicotine se lie principalement aux récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine (nACh) dans le système nerveux central (SNC)

  2. L'aire tegmentale ventrale

    La stimulation des récepteurs nicotiniques dans l'aire tegmentale ventrale entrîne la libération de dopamine dans le noyau accumbens. Ceci est lié à l'effect de plaisir et aux effets dits de « récompense ».

  3. Noyau accumbens

Survol des TRN

Les TRN agissent en remplaçant une certaine quantité de la nicotine normalement délivrée par la cigarette. Cette nicotine se fixe aux récepteurs nicotiniques cérébraux, liés au plaisir et à la satisfaction. Ainsi, NICORETTE® et NICODERM® réduisent les envies de fumer et les symptômes de sevrage, ce qui permet au fumeur de concentrer ses efforts pour se défaire du rituel de la cigarette.

Les résultats de certaines études portent à croire qu’il existe des idées fausses largement répandues au sujet des TRN : dissiper ces mythes peut aider vos patients à être fidèles au traitement25

Mythe no 1 :
Les TRN sont inefficaces.

Fait :

  • Les TRN peuvent doubler les chances de réussite à 6 mois comparativement au placebo6,7.
  • Il a été démontré que les TRN, en association avec un soutien comportemental intensif, augmentent de plus de 10X les taux d’abandon par rapport à la volonté seule47. Explorer les produits
  • Santé Canada recommande les TRN en première intention comme aide antitabagique48.
Mythe no 2 :
L’utilisation à long terme des TRN n’est pas sécuritaire.

Fait :

  • Les lignes directrices de pratique clinique des États-Unis indiquent que l’emploi à long terme des TRN (jusqu’à 6 mois) « ne pose aucun risque connu pour la santé, et la dépendance… est peu fréquente7».
  • Le profil d’innocuité des TRN a été établi grâce à plus de 30 ans d’utilisation clinique à l’échelle mondiale27.
  • Les TRN sont en vente libre depuis 1993; elles sont donc offertes sans ordonnance aux consommateurs depuis près de 25 ans. Explorer les produits
  • Il a été démontré que près de 50 % des patients qui ne s’inquiétaient pas au sujet de l’innocuité des TRN continuaient d’utiliser la gomme NICORETTE® (pendant > 4 semaines) vs seulement 29 % des patients ayant de telles inquiétudes49. Dissiper ce mythe peut aider vos patients à être fidèles au traitement.
Mythe no 3 :
La nicotine cause le cancer et d’autres maladies liées au tabagisme.

Fait :

  • Il n’a pas été prouvé que la nicotine cause le cancer. La fumée de cigarette renferme plus de 4000 autres substances chimiques, et on sait que plus de 60 d’entre elles sont réputées cancérigènes ou soupçonnées de l’être. L’emploi d’une TRN au lieu de la cigarette réduit l’exposition à ces substances cancérigènes26.
  • C’est la multitude de toxines présentes dans la fumée de cigarette, plutôt que la nicotine, qui cause les maladies pulmonaires chroniques, les maladies cardiovasculaires et d’autres affections26.
Mythe no 4 :
Lorsqu’on cesse de fumer, il est impossible de contrôler le gain pondéral.

Fait :

  • Lorsque les fumeurs renoncent au tabagisme, la réponse varie d’une personne à l’autre : il peut y avoir perte ou gain de poids. Parmi les causes possibles du gain pondéral, notons45 :
    • Augmentation de l’apport alimentaire, particulièrement de la consommation de sucreries et de glucides, peu après l’abandon du tabac
    • Changements dans le métabolisme
  • Si un patient craint de prendre du poids, on peut lui donner des conseils sur une alimentation saine et la pratique d’activités physiques.
Mythe no 5 :
Les TRN remplacent une dépendance par une autre.

Fait :

  • Les TRN fournissent des doses de nicotine plus faibles et plus contrôlées que la cigarette. La dose est réduite lentement au fil du temps jusqu’à ce que les patients abandonnent graduellement la nicotine et cessent de fumer sans recommencer18,50.
  • Les TRN présentent un risque de dépendance nettement inférieur à celui de la cigarette26,51.
Mythe no 6 :
La nicotine crée des taches jaunes sur les doigts et les dents.

Fait :

  • Les taches jaunes-brunâtres disgracieuses sur les doigts et les dents sont provoquées par le goudron présent dans la cigarette, et non par la nicotine52.
Mythe no 7 :
La nicotine est une substance synthétisée par l’homme.

Tous les traitements pour l’abandon tabagique ne conviennent pas à tout le monde.

Certains patients peuvent échouer, alors que d’autres pourraient avoir besoin de stratégies additionnelles pour les aider. Il peut donc être très bénéfique de personnaliser le plan d’abandon et la médication pour chaque patient.

Voir un survol des produits de TRN >

Voir les études de cas >

Les idées erronées sur les TRN sont très courantes.

Dans un sondage effectué auprès de consommateurs américains (n = 900)25* :

  • Seule 1 personne sur 4 savait que la gomme et les pastilles de nicotine ne créaient pas autant de dépendance que la cigarette
  • 69 % ignoraient que les TRN étaient moins dangereuses que la cigarette
  • 1 patient sur 4 croyait que les TRN pouvaient aider les fumeurs à renoncer au tabac à court terme seulement
  • 37 % croyaient que les fumeurs ayant recours aux TRN sont aussi susceptibles d’échouer que les personnes ayant recours au sevrage brutal

*900 personnes, âgées de 18 ans et plus et fumant quotidiennement ont été recrutées dans une base de données d’études de marché et ont répondu à un sondage en ligne concernant leurs points de vue sur les TRN. Il était permis de donner plusieurs réponses à une même question. Les résultats ont été pondérés en fonction de l’âge, du groupe ethnique et du niveau d’éducation, au moyen des estimations de la population fumeuse aux États-Unis obtenues lors du sondage national sur la santé de 2006.

Seulement 50 % ou moins

des utilisateurs de TRN respectent la durée de traitement recommandée21-33

 

Pour veiller à ce que vos patients utilisent les TRN de manière appropriée, conseillez-leur de visionner ces vidéos didactiques